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Sunday, February 2, 2014

La répression au Cambodge devant l’ONU

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le 28 janvier 2014

La répression au Cambodge devant l’ONU

Plusieurs associations saisiront aujourd’hui le Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur les violences contre l’opposition locale et les atteintes à la liberté d’expression. 

Chaque jour ou presque apporte son lot d’arrestations et de violences policières à l’encontre de militants cambodgiens, qu’ils soient issus de l’opposition politique, du syndicalisme ouvrier, paysan, ou qu’ils luttent pour la promotion des droits de l’homme. Aujourd’hui, plusieurs associations de défense des droits de l’homme saisiront le Conseil des droits de l’homme des Nations unies au sujet de la répression et de la liberté d’expression, lors de l’examen périodique universel (EPU) à Genève. Durant cette session, les États membres passent en revue les évolutions en matière de droits de l’homme et procèdent à des rappels à l’ordre si des régressions sont constatées. Selon Human Rights Watch, la situation se serait considérablement dégradée depuis le dernier examen périodique universel de 2009. Néanmoins, « le Cambodge, comme beaucoup d’autres gouvernements, n’envoie aucun représentant de haut rang à l’EPU, suggérant qu’il ne prend pas le processus au sérieux », indique l’association.

Confronté à d’importants rassemblements depuis les élections contestées de juillet dernier, le premier ministre Hun Sen, en poste depuis vingt-huit ans, a récemment interdit les rassemblements dans la capitale. Le 3 janvier, au moins quatre ouvriers du secteur textile seraient morts dans une manifestation pour réclamer le doublement de leurs salaires. À l’heure actuelle, trente-quatre personnes ont eu à subir des arrestations arbitraires et vingt-trois sont toujours détenues. « Aucune négociation ne pourra se tenir si le gouvernement persiste à faire usage de la force et à restreindre la liberté d’expression. Aucune issue politique ne pourra être trouvée sous la menace et la peur des violences », explique, sous couvert d’anonymat, à l’Humanité, un militant du Centre cambodgien pour les droits de l’homme (CCDH). Le gouvernement est en outre de plus en plus pris en étau par la convergence des mouvements, ce dont l’activiste du CCDH se félicite : « L’observation attentive des récentes manifestations pour la libération des vingt-trois détenus montre l’unification des mouvements du droit à la terre et des syndicalistes ouvriers. Les solidarités se construisent entre les différents groupes. »

coups de matraque contre le pluralisme  La police anti-émeute a violemment réprimé, hier, une manifestation de trois cents personnes réclamant une licence pour une chaîne de télévision indépendante devant le ministère de l’Information. Emmenés par Mam Sonando, le propriétaire d’une radio indépendante, les manifestants, dont plusieurs ont été blessés, 
ont été dispersé à coups de fumigènes 
et de matraques électriques. « Les autorités 
ont simplement appliqué la loi », s’est contenté de répondre le porte-parole de la municipalité 
de Phnom Penh, Long Dimanche.


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