le 28 janvier 2014
La répression au Cambodge devant l’ONU
Plusieurs associations saisiront aujourd’hui le
Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur les violences
contre l’opposition locale et les atteintes à la liberté d’expression.
Confronté à d’importants rassemblements depuis les élections
contestées de juillet dernier, le premier ministre Hun Sen, en poste
depuis vingt-huit ans, a récemment interdit les rassemblements dans la
capitale. Le 3 janvier, au moins quatre ouvriers du secteur textile
seraient morts dans une manifestation pour réclamer le doublement de
leurs salaires. À l’heure actuelle, trente-quatre personnes ont eu à
subir des arrestations arbitraires et vingt-trois sont toujours
détenues. « Aucune négociation ne pourra se tenir si le gouvernement
persiste à faire usage de la force et à restreindre la liberté
d’expression. Aucune issue politique ne pourra être trouvée sous la
menace et la peur des violences », explique, sous couvert d’anonymat, à
l’Humanité, un militant du Centre cambodgien pour les droits de l’homme
(CCDH). Le gouvernement est en outre de plus en plus pris en étau par la
convergence des mouvements, ce dont l’activiste du CCDH se félicite :
« L’observation attentive des récentes manifestations pour la libération
des vingt-trois détenus montre l’unification des mouvements du droit à
la terre et des syndicalistes ouvriers. Les solidarités se construisent
entre les différents groupes. »
coups de matraque contre le pluralisme La police
anti-émeute a violemment réprimé, hier, une manifestation de trois cents
personnes réclamant une licence pour une chaîne de télévision
indépendante devant le ministère de l’Information. Emmenés par Mam
Sonando, le propriétaire d’une radio indépendante, les manifestants,
dont plusieurs ont été blessés,
ont été dispersé à coups de fumigènes
et de matraques électriques. « Les autorités
ont simplement appliqué
la loi », s’est contenté de répondre le porte-parole de la municipalité
de Phnom Penh, Long Dimanche.
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