Loir-et-Cher
- Montoire-sur-le-Loir -
Festival
Semaine du Cambodge au SiLo de Montoire
La Nouvelle Republique | 1 Avril 2014
Théâtre, danse, exposition, cinéma et
rencontres, la compagnie Chaplin/Auxenel plonge son public jusqu’au
6 avril au cœur de la culture cambodgienne.
Avec Jean-Baptiste Phou, on a travaillé pour monter sa pièce, se souvient Jacques Auxenel, codirecteur de la cie Auxenel/Chaplin.
«Cambodge, me voici», plaît au consulat français à Phnom Penh autant qu'à la Reine Blanche à Paris.
«Puis Jean-Baptiste s'est attelé à une adaptation du roman de Soth
Polin, l'Anarchiste. Je m'attendais un peu à quelque chose de bien, mais
alors là ! C'est d'une justesse extraordinaire, avec la capacité de
fondre entre elles plusieurs disciplines artistiques.»
La trame : Virak, journaliste politique cambodgien exilé à Paris, est
persuadé d'avoir favorisé la prise de pouvoir des Khmers rouges. Il le
vit comme un enfer. Entre théâtre, vidéo, musiques originales et
chorégraphie, Jean-Baptiste et la danseuse Élisabeth Bardin, nous
entraînent dans un voyage entre le Cambodge et la France, le passé et le
présent, la raison et la folie.
> Mardi 1er avril. 19 h 30 :
bande-annonce/ouverture du festival (entrée libre), vernissage de
l'exposition, et cocktail ; 20 h : « Danse des souhaits », par Amara
Prum, classique qui accompagne traditionnellement les grandes occasions.
Par une pluie de pétales, la danseuse répand bonheur et prospérité sur
le public. 20 h 30 : projection de «Cambodge, me voici» de
Jean-Baptiste Phou. Quatre femmes attendent au consulat du Cambodge à
Paris. Échanges haletants, déchirements, connivences et amusements quant
à leurs expériences d'intégration.
> Mercredi. 20 h 30, cinéma, «L'Image manquante » de Rithy
Panh. Son enfance bascule dans l'horreur le 17 avril 1975, jour de
l'arrivée des Khmers rouges dans la capitale. Film primé «Un certain
regard» Cannes 2013, et premier film cambodgien nominé aux Oscars.
> Jeudi. 20 h 30 : L'Anarchiste ; 22 h : repas cambodgien.
> Vendredi. 20 h 30, l'Anarchiste ; 22 h, repas.
> Samedi. 19 h, projection de «L'Absence» de Mathieu Pheng
(entrée libre). A travers le regard de sa famille restée au Cambodge, le
réalisateur franco-khmer découvre un Cambodge tourné vers l'avenir bien
que profondément marqué par son histoire. 20 h 30, «Racines» de Kim
Lay Ley, Élisabeth Bardin et Rotha Tuy. Rencontre de trois danseurs qui
partent de la forme classique de la danse khmère pour la revisiter selon
leur propre style : contemporain, hip-hop et modern jazz. 22 h, repas.
> Dimanche. 14
h, initiation à la danse classique khmère par Amara Prum (entrée
libre). 16 h «Swinging Phnom Penh», film d'Éléonore Sok et Damien
Rouzaire. Au-delà des années de guerre et un génocide, un autre Cambodge
existe (70 % de la population a moins de 30 ans). Encore pauvre mais
dynamique, où la culture renaît. 17 h, L'Anarchiste. 18 h 30 : clôture,
rencontre avec les artistes (entrée libre).
Exposition
Tableaux de Tor Vutha et Bo Rithy, de l'ONG Phare Ponleu Selpak à Battambang, photographies de François-Xavier Autric.
Voilà
des approches diverses pour ressentir un pays lointain et en renouveau,
sans l'exonérer des moments de folie dramatique où les crânes
s'empilaient sur les crânes.
Pratique
> Tarifs suivant les spectacles compris entre 4 et 18 €. Pass pour
tout le festival : 35 € (nominatif, accès à tous les spectacles le
nombre de fois souhaité). Repas sur réservation : 14 €
> Renseignements et réservations:
tél. 02.54.85.15.16.
Le SiLo, avenue du Dr-Jeulain., à Montoire.
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